Gora ! Un selfie au milieu des sioux

Après Asile club en mars dernier et ses lectures performées Gang bang Casanova (février 2017) et L’Été des charognes (février 2018), le collectif Balle perdue revient à la Cave Poésie pour sa dernière création, Gora !
Marlène Llop a proposé à Manu Berk, auteur plasticien du collectif, de raconter avec ses mots et la distance d’aujourd’hui son parcours. Né en 1984, il a entre 12 et 16 ans quand le Pays basque français, plus connu comme décor touristique que paysage d’expressions politiques est marqué par un conflit armé. Les bars enfumés laissent des traces de propagande radicale. Lui ne parle pas le basque, pourtant il grandit dans cet univers entre le skate et des drapeaux brûlés, le surf et des cagoules, des odeurs de wax et de bombes à taguer. Fasciné par ces images politiques, ces pères cagoulés et le sérieux des situations, il s’interroge aujourd’hui sur lui-même, sa propre révolte, ses racines créolisées et s’en amuse. Cette autofiction questionne les zones d’influence de l’adolescence, les mécanismes d’appartenance, d’identité polymorphe pour en dégager une forme performative et visuelle proche de l’installation électro-poétique.

Pour cette sortie de création, le spectacle sera proposé hors-les-murs, aux Halles de la Cartoucherie.