Waada René-Gouzenne 2025

Maghreb, cela veut dire « couchant », c’est l’extrême Ouest du monde arabe, là où le soleil se couche. Avec la Waada René-Gouzenne nous vous proposons de parcourir le Grand Maghreb, c’est-à-dire le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, la Libye et la Mauritanie.
Cette année, une séance de divination poétique ; un focus sur trois poètes libyen, tunisien et algérien ; une lecture-dégustation avec la compagnie La Portée ; un partenariat avec le festival Occitania pour construire des ponts entre culture arabe et culture occitane ; un atelier d’initiation à la calligraphie arabe avec l’école Marcel Pagnol et le retour du Trabtour.


Lundi 6 octobre | 19 h | 1 h | Prix libre | Foyer
FIGURES DE RÉSISTANCE AU MAGHREB
/ Conférence
Saïd Benjelloun présente quelques grandes figures méconnues, qui ont résisté au fil des siècles au Maghreb.


Lundi 6 octobre | 21 h| 1 h | Prix libre | Foyer
BIENVENUE À LA BOUQALA D’ALGER
/ Soirée poésie divinatoire
La bouqala a toujours été au coeur des soirées entre femmes en Algérie, tant pendant le Ramadan que lors des mariages et autres événements. Cette cérémonie offre aux Algériennes l’occasion de partager des soirées lyriques mêlant tradition et convivialité. Pour la Waada René-Gouzenne, Asmaâ Bouzid animera une qaada (séance). Tenue traditionnelle bienvenue.


Mercredi 8 octobre | 21 h | 1 h | 7 € | Foyer
NATHALIE VINOT LIT ASHUR ETWEBI
/ Lecture-concert
Né à Tripoli en 1952, Ashur Etwebi est une figure majeure de la scène poétique libyenne. Appartenant à la génération des années 1970 qui a révolutionné l’écriture poétique en Libye et l’a ancrée dans la modernité, il s’en distingue néanmoins par une poésie méditative riche d’une mythologie personnelle et d’un regard lucide sur le monde, qui n’a rien perdu de sa fraîcheur et de sa capacité d’étonnement. Nathalie Vinot s’empare de son recueil Le Chagrin des absents publié dans la collection Po&psy aux éditions érès.


Jeudi 9 octobre | 19 h 30 | 1 h | 7 € | Foyer
JE EST UNE AUTRE #1 LA PETITE DERNIÈRE · de Fatima Daas
/ Lecture-dégustation avec la compagnie La Portée
Je est une autre
est un cycle de lectures à haute voix interprétées par Roxane Driay. Les oeuvres choisies répondent à trois critères : des romans contemporains, écrits à la première personne du singulier, avec un personnage principal féminin. Après la lecture s’ouvre un temps de dégustation d’une cuisine éthique, végétale et locale : un mets et une boisson inspirées de l’univers du roman, réalisées par Olivier Cotro. Ce mois-ci, en écho à la Waada, la compagnie La Portée vous propose de découvrir La Petite dernière de Fatima Daas.

Je m’appelle Fatima Daas. Je suis la mazoziya, la petite dernière. Celle à laquelle on ne s’est pas préparé. Française d’origine algérienne. Musulmane pratiquante. Clichoise qui passe plus de trois heures par jour dans les transports. Une touriste. Une banlieusarde qui observe les comportements parisiens. Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. Adulte, je suis hyper-inadaptée.
J’écris des histoires pour éviter de vivre la mienne. J’ai fait quatre ans de thérapie. C’est ma plus longue relation. L’amour, c’était tabou à la maison, les marques de tendresse, la sexualité aussi. Je me croyais polyamoureuse. Lorsque Nina a débarqué dans ma vie, je ne savais plus du tout ce dont j’avais besoin et ce qu’il me manquait. Je m’appelle Fatima Daas. Je ne sais pas si je porte bien mon prénom.


Jeudi 9 octobre | 21 h| 1 h | 7 € | Foyer
NATHALIE VINOT LIT MOHAMED BELKHEIR
/ Lecture-concert
Mohamed Belkheir est né sous la tente vers 1835, dans la tribu des Rizeigat (El-Bayadh), au sud de l’Oranie. Il fut donc témoin de la lente et lourde infiltration coloniale conduite par le Second Empire. Ce poète bédouin, en meneur d’hommes, prend une part active à la deuxième insurrection des Ouled Sidi Cheikh (dans l’Oranie) en 1881. Adversaire indomptable et irréductible du colonialisme français, il fut envoyé en forteresse à Calvi en 1884, où il restera neuf ans « entre mer et oubli ». Rentré en Algérie, il poursuivit son combat sans fléchir, jusqu’à sa mort en 1905. Les vers de Belkheir sont toujours vivants dans la mémoire collective ; ils rappellent par certains aspects la grande poésie de résistance du XXe siècle, de García Lorca à Mahmoud Darwich.


Vendredi 10 octobre | 19 h 30 | 1 h | 7 € | Foyer
NATHALIE VINOT LIT ABUL QACEM CHEBBI
/ Lecture-concert
Le poète tunisien Abul Qacem Chebbi est l’un des plus grands poètes arabes du XXe siècle. Décédé en 1934 à l’âge de 25 ans, ce poète lyrique a laissé une oeuvre romantique, avec pour thèmes de prédilection la nature, la rébellion et le patriotisme, un cri de révolte contre la tyrannie et l’oppression, que reprennent à leur compte aujourd’hui encore les opprimés de tous les pays du Maghreb.

Quand, un jour, le peuple veut vivre
Forcément, le destin lui obéit
Et forcément, la nuit se dissipe
Et forcément, les chaînes se brisent…


Vendredi 10 octobre | 21 h | 1 h | 6,50 € -> 15 € | Foyer
NOUBALÒTCHA
/ Caminant de Tolosa a Tunis
Noubalòtcha
: n. m. mot-valise formé de nouba, un style musical arabo-andalou, mais aussi la fanfare et la fête, et de balòcha, le bal populaire gascon.
Noubalòtcha, c’est de la chanson métissée, poétique et joyeuse. Un voyage de Toulouse à Tunis en occitan, en arabe et en français avec des compositions originales qui se mêlent aux airs de la tradition populaire occitane et orientale. Un seul but : faire voyager, danser et vibrer entre Tolosa et Tunis.

Primaël Montgauzí : chant, guitare, piano, accordéon
Chokri Trabelsi : chant, oud, ensemble rythmique
Un concert organisé en partenariat avec le Festival Occitania.


Samedi 11 octobre | 21 h | Prix libre | Foyer
TRABTOUR
/ Nouvelles musiques trad’ algériennes
Entre folk, raï et rock, la musique de Fethi Trab nous parle d’une Algérie méconnue et fascinante. Poète, chanteur et guitariste, il chante les grands espaces, les plateaux râpés de l’Algérie rurale dans laquelle il a grandi.
Sa musique, le trab (poussière, en arabe), prend ses racines dans les chants traditionnels ancestraux, le raï et le rock, l’Afrique des Farka Touré mais aussi dans la folk américaine. Elle évoque le déracinement, l’union, l’amour, la transgression et la souffrance. Il propose régulièrement à la Cave Po’ son Trabtour qui rend hommage aux grand·es artistes de la musique maghrébine…