Les Rugissantes

Personne n’a jamais mentionné nulle part que Barbe Bleue eût une fille. C’est normal, il l’avait oubliée.

La Fille de Barbe bleue raconte la suite du conte : et si Barbe Bleue et sa femme avaient eu une fille, que se serait-il passé ?

Serait -elle entrée elle aussi dans la chambre interdite ? Aurait-elle sauvé sa mère et vengé toutes les autres femmes?

Dans l’ambiance glaciale des Alpes, entre Heidi et Shining, La Fille de Barbe Bleue nous entraîne dans un monde où les pianos voisinent avec les haches et où tout tourne autour de la chambre blanche, la chambre froide : la clé du secret de Barbe Bleue.

En Compagnie des Barbares s’est saisi de ce texte encore inédit et propose une lecture musicale pour piano et hache, juste pour le plaisir d’avoir peur au coin du feu.

/ Avec Samuel Mathieu & Karine Monneau Laurie Paumelle : piano Sarah Freynet : mise en voix

Nous donnons carte blanche à En compagnie des barbares toute la semaine !

Retrouvez-les donc aussi du jeudi 14 au samedi 16 décembre à 19 h pour Nos années…

Aux États-Unis, la fête foraine, et en particulier les sideshows (littéralement « le spectacle à côté »), cirques de l’étrange dans lesquels se produisent plusieurs artistes aux numéros sensationnels et risqués ainsi que des monstres et des phénomènes, constitue un pan méconnu de la tradition de show-business américain. Le jeune Dan Mannix rejoint une étonnante troupe de forains qui sillonne le pays. Il rêve d’apprendre les techniques de ces artistes de l’étrange et de percer à jour les secrets de leur répertoire. En quelques mois, l’apprenti forain devient tour à tour cracheur de feu, avaleur de sabres, fakir, spécialiste de l’évasion et télépathe. Une autobiographie spectaculaire publiée chez Les Fondeurs de briques.

Carte blanche au collectif La Supérette !

> La Supérette s’installe à la Cave Poésie pendant une semaine et vous propose sa gamme de produits frais.

Ocean Vuong, né à Saigon en 1988, a immigré en tant que réfugié aux États-Unis à l’âge de deux ans. Son recueil Ciel de nuit blessé par balles, traduit dans le monde entier, a été récompensé par le Prix T. S. Eliot, acclamé par le public et la critique. Il révolutionne la poésie et la figure du réfugié qui invente l’avenir avec courage et élégance.

Un soldat américain a baisé une jeune fermière vietnamienne. D’où le fait que ma mère existe. D’où le fait que j’existe. D’où le fait que : pas de bombes = pas de famille = pas de moi.

Prix Nobel 2018, l’autrice polonaise Olga Tokarczuk propose ici un polar philosophique en milieu rural qui interroge les rapports humain / animal, mais explore aussi la question du “minoritaire” au sens large. L’ouvrage s’inscrit dans la tradition du réalisme magique et dans les questionnements féministes et écologiques les plus contemporains. Le texte, lu par Nathalie Vinot, est ici associé à la musique d’Anka Ujma, mêlant électronique et instruments acoustiques.

La crise sociéto-politico-écologico-morale que nous connaissons aujourd’hui remet en selle les visionnaires que la période de la « prospérité insouciante » avait mis au repos, tel Günther Anders. Il philosophe dans le siècle qui a vu la boucherie de 14-18, Auschwitz, Hiroshima, le Viêt Nam et, plus insidieusement encore, la toute-puissance totalitaire de la techno-science liquider les dernières niches de liberté. Il ne peut plus être question, nous dit Anders, de bâtir des systèmes conceptuels à étages ; il nous faut à présent une « philosophie de l’occasion ». La techno-science comme outil totalement inféodé à la consommation et au mercantilisme nous a fait perdre l’accès direct au monde en tant que nature : ainsi, si l’humain est à présent sans monde, à terme c’est le monde qui sera sans humains.

Période

Un salon d’avant la Révolution française

Un bunker d’après la troisième guerre mondiale.

Ces didascalies ouvrent le texte de Quartett, donnant son cadre et son ton à cette pièce de Heiner Müller qui réunit, pour une ultime rencontre, le couple imaginé par Choderlos de Laclos dans Les Liaisons dangereuses : Madame de Merteuil et Valmont. La Marquise et le Vicomte ont vieilli… Condensée en une vingtaine de pages, coupante comme un scalpel, l’écriture de Heiner Müller dérange, violente, contraignant chacun à plonger au plus profond de soi.

Seule face à l’immensité, une femme prend la parole, s’adressant tout autant aux Hommes qu’aux Bêtes. Sa parole est fulgurante, comme un appel, un cri, une incantation.

Le poème dramatique de David Léon, publié aux éditions Espaces 34, est traversé de visions parfois apocalyptiques portant traces des corps et des éléments.

C’est la jeune comédienne Sachernka Anacassis, formée au Conservatoire de Toulouse, qui nous donne à entendre ce texte, en duo avec le percussionniste Fabien Dechaumont.

Sachernka Anacassis : voix

Fabien Dechaumont : batterie

Guillaume Langou : accompagnement artistique