Lundi c’est poésie !

Dans un monde aux identités mouvantes, la poésie catalane a réussi à se faire, petit à petit, une place à part entière. Avec Fabrice Corrons de l’Université de Toulouse Jean- Jaurès, embarquez le temps d’une soirée sur le navire Pax poetica et écoutez comment cette encre catalane aux mille reflets a su couler librement, malgré les vicissitudes de son histoire, dans l’océan de nos littératures.

Poète, critique littéraire et traductrice de l’italien, Ana María Gazzolo (née à Lima en 1951) fait partie de ces poètes à la lyrique concise et mélancolique. À contre-courant de ses contemporain·es, sa poésie fait la part belle à l’histoire familiale, à la mémoire, à la solitude. Elle a publié : Contra tiempo y distancia (1978), Arte de la noche (1997) ou le récent Hojas (2023).

Después del bullicio calle de mudos adoquines y algunas voces

Après le tumulte rue aux pavés muets et quelques voix

Le biologiste R. Dawkins rêvait « Un Keats et un Newton qui, s’écoutant l’un l’autre, pourraient entendre les galaxies chanter ». Bien qu’ils ne soient pas légion, des poètes ont su se situer à la croisée des deux visions du monde, en apparence antithétiques, de la science et de la poésie.

Avec Edgar Romero de l’Université de Toulouse Jean-Jaurès découvrons, par exemple, Elisa Díaz Castelo (Mexico, 1986), son écriture souple, accueillant le cosmique et le domestique, le lyrisme et la nostalgie de l’enfance ou la biologie évolutive.

Je veux rompre de ces deux dimensions la troisième, les frotter l’une contre l’autre jusqu’à ce qu’elles s’enflamment.

« Le poète est celui qui raccorde les beautés de son héritage aux beautés de son devenir dans le monde » affirme Édouard Glissant. À travers quelques voix poétiques de la Caraïbe insulaire aux langues multiples, Sandra Hernández de l’Université de Lyon 2 nous invitera à un voyage culturel, afin de (re)découvrir un espace réel et ré-imaginé qui s’impose au XXe siècle, grâce à une esthétique renouvelée et décolonisée.

Un dialogue poétique, d’île en île et de vers en vers : Martí, Guillén, Césaire, Depestre, Phelps, Glissant, Morejón…

Avec Jordi Julià de l’Universitat Autónoma de Barcelona et Estrella Massip d’Aix-Marseille Université, découvrez l’engagement dans les mots, la chair et les livres de Gabriel Ferrater (1922-1972), poète du renouveau dans une Catalogne muselée par le franquisme. Venez vivre l’expérience d’une figure brillante et trouble qui a marqué la littérature contemporaine par sa singulière tenue du vers.

Maîtresse de poète
Une sale excitation. Comment ? rien qu’un rythme
comme si notre métier n’était que rythme.

Extrait de Les femmes et les jours.

Le Prix Prémices est un prix d’écriture en théâtre et poésie orale, destiné à publier chaque année trois ou quatre textes d’étudiant·es inscrit·es en recherche-création dans des enseignements de licence, de master ou de doctorat, en France et à l’étranger, dans des écoles de formation ou dans d’autres cursus universitaires.

Le prix a été initié par l’écrivaine, metteuse en scène et enseignante-chercheuse Lydie Parisse en complicité avec les éditions Domens et le master de Création littéraire de l’Université Toulouse Jean-Jaurès.

Deux ouvrages sont déjà parus aux éditions Domens avec les textes des lauréat·es : Prémices 1 et 2.

Prémices 3 récompensera la 3e promotion en présence du jury et des étudiant·es du master qui mettront en espace des extraits des textes lauréats.

Avec les lauréat·es & le jury du Prix Prémices, les éditions Domens, l’équipe du Master Création littéraire de l’Université Toulouse Jean-Jaurès

Rencontre avec la chercheuse Sabina Reyes de las Casas de l’Université de Séville pour découvrir l’oeuvre de Julia de Burgos, poète essentielle dans le panorama littéraire du XXe siècle.

Son histoire personnelle tragique a jeté une ombre sur les textes, mais ses vers nous permettent de relire l’histoire de son pays avec une vision qui subvertit le discours hégémonique et incorpore de nouvelles variables socio-culturelles à la tradition littéraire insulaire.

À chaque pas de mon avancée vers le front

mes épaules lacérées par les battements d’ailes désespérés

des vieux troncs.