samedi 20 mai

Le Code noir / Lluis Sala-Molins

Quand le Loi française disait "esclavage" et "droit" dans la même ligne

Genre : CONFÉRENCE à 17h00

Salle : foyer

Durée : 60 min

Tarifs : entrée libre

En 1987, le philosophe Lluis Sala-Molins met en lumière Le Code noir, texte législatif écrit par Colbert (XVIIe) visant à régler le rapport entre maître et esclaves. Oublié avec l’abolition de l’esclavage, ce texte a pourtant régi la vie de millions d’esclaves, réduits au rang de « meubles » et a servi de base au Code de l’indigénat en vigueur en France jusqu’en 1946 dans toutes les colonies françaises.

 

Pour fêter le trentième anniversaire de ce travail fondateur dans la reconnaissance de l’esclavage en tant que « crime contre l’humanité », la Cave Po’ consacre trois semaines à l’esclavage, à l’occasion du 3e Mois des Mémoires & des Combats pour l’Égalité organisé par le Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage.

 

 

 

« Sous Louis XIV et Colbert, la France promulgue en 1685 l’édit connu sous le nom de Code Noir. D’amendements en refontes et alourdissements, d’abrogation en restauration huit ans après, il dira toute la loi des esclaves jusqu’en 1848, aux premiers jours de la Deuxième République. En 2001 le législateur français qualifie « traite négrière et esclavage » de « crimes contre l’humanité ». Loi votée à l’unanimité. Pourtant, depuis quelques années et plus ardemment depuis deux ans, d’aucuns, bardés de titres académiques, siégeant dans des instances universitaires, voire les présidant, osent chanter à mezza voce ou en stentors les mérites de l’irruption brutale de l’esclavage dans la loi française et en terres de France. « Ambivalence du Code Noir », « Évolution normale des dispositions juridiques », « Positivités de l’esclavage », « Reconnaissance et respect de l’humanité des esclaves ». Scandaleux… Mais du dernier chic !

Il est urgent de ré-apprendre ce qu’esclavage voulait dire. »

Lluis Sala-Molins

 

 

 

 


En partenariat avec le Comité National pour la Mémoire et l’Histoire de l’Esclavage, le festival Rio Loco, le GREP (Groupe de Recherche pour l’Éducation et la Prospective),  et la cinémathèque de Toulouse.

Avec le soutien de la Spedidam et le Ministère de l’Outre-Mer.