Flamenco mes amours

Tarif unique 10 € ou forfait 2 concerts 18 € 


À l’occasion de la nouvelle création du guitariste flamenco Maël Goldwaser, nous vous proposons un temps fort autour de quelques artistes flamenco toulousains… Pas un état des lieux mais une envie de partager des coups de coeur complètement subjectifs. 


Jeudi 1er > samedi 3 juin · 19 h · Cave  

Maël Goldwaser & Frédéric Cavallin

DIALECTIQUES DU COMPÁS 

Maël Goldwaser s’empare d’un élément fondamental du flamenco : le compás, cette structure du temps qui se répète et sur laquelle se base la danse, le chant et le jeu des musicien∙nes. 

Pour cette nouvelle création, il est allé piocher dans les outils rythmiques de la musique indienne pour venir bousculer les compases traditionnels et créer de nouveaux espaces rythmiques dans le flamenco qu’il compose. Accompagné du percussionniste Frédéric Cavallin, voici sa nouvelle création : Dialectiques du compás, titre emprunté à un poème de Serge Pey. 

A COMPÁS expr. (en rythme) : Se dit d’une danse, d’une musique ou d’un chant qui suivent un patron rythmique, appelé compás. Cela signifie qu’il ou elle est bien placé∙e sur le rythme (Estar a compás : être en rythme), par opposition à quelqu’un∙e qui se tromperait en se décalant du rythme. Certains chants du flamenco ne suivent pas un patron rythmique et sont à l’inverse appelés « cante libre » (chant libre). 

Maël Goldwaser : guitare
Frédéric Cavallin : tablas 




Jeudi 1er > samedi 3 juin · 21 h · Foyer 

Hadrien Moglia, Frédéric Toledano & Rafael Pradal

Chaque soir à 21 h, retrouvez des artistes qui nous ont fait vibrer ces dernières années à la Cave Poésie, jeunes talents ou artistes reconnus, venez partager avec nous ces coups de coeur.

Jeudi 1er juin

/ Hadrien Moglia & invité·es

Il y a deux esthétiques principales que l’on peut distinguer dans le monde du flamenco. La première nous emmène dans un univers chorégraphié où tout est construit à l’avance, le risque toujours mesuré. Ici le flamenco est parfois au service d’un mouvement plus large, sert de prétexte musical à la mise en scène d’une idée, d’un concept ou simplement d’une histoire.

La seconde est de nature imprévisible et sauvage. C’est un flamenco qui se construit dans l’instant avec les lois qui structurent sa propre nature. Il manifeste avec éloquence ses ascendances primitives, semblant n’écouter que lui-même sans rechercher les applaudissements du salon ou du théâtre, pour se contenter seulement des échos de l’intimité et de la solitude. Les Andalous l’appellent « flamenco puro ».

Il y a là une vraie place à l’improvisation, un dialogue entre les artistes avec pour seuls guide les codes liés à chaque style qui leur permettent de remonter le fil d’une Histoire dont ils ignorent l’existence au départ.
Voici le chemin que nous avons décidé de suivre pour Noche flamenca.

Bouleversés par le flamenco dès la première rencontre, nous continuons notre chemin poussés par un désir intime duquel nous retirons force et espoir ainsi qu’une foule de rêves musicaux : être plus que des musiciens et devenir des passeurs pour transmettre et faire partager au public la beauté de cette émotion originelle.


/ Hadrien Moglia : guitare
/ Anne-Lise Coste, La Nimeña : danse 
/ Jesus de la Manuela : chant 


Vendredi 2 juin

/ Frédéric Toledano & invités

Lors de ses nombreux séjours en Andalousie, dont sa famille est originaire, le guitariste flamenco Frédéric Toledano s’est perfectionné auprès de guitaristes tels que Gerardo Nuñez, Agustin de la fuente, Manolo Sanlúcar ou encore Juan Manuel Cañizares. Il propose aujourd’hui un répertoire varié où la tradition et les compositions personnelles alternent dans les différents palos ainsi qu’un répertoire mêlant standards flamenco-jazz et rumbas festives. Il se produit en trio avec au cajón le brillant percussionniste Miki Fernandez et à la basse par l’excellent Martin Detours.
Frédéric joue sur les guitares flamencas fabriquées par son père, José Toledano, et lui-même.

/ Frédéric Toledano : guitare
/ Miki Fernandez : percussions
/ Martin Detours : basse


Samedi 3 juin

/ Rafael Pradal

Peu de musicien·nes s’aventurent à défier la guitare dans le répertoire du flamenco.
Rafael Pradal est de ceux-là.
Jeune pianiste virtuose, fils du chanteur guitariste compositeur espagnol Vicente Pradal et de la chanteuse gitane Mona Arenas, ce toulousain a développé un jeu structuré, nourri de références au cante et de techniques guitaristiques comme le trémolo ou le rasgueo. Ses qualités d’improvisateur, sa maîtrise de l’art de l’accompagnement en font un musicien recherché des cantaores ou des danseuses de Flamenco. Le voici en solo, face à son piano, pour un concert flamenco profond et flamboyant.


Compositeur et interprète talentueux, Rafael Pradal s’inscrit désormais comme l’un des artistes incontournables qui font voguer le piano solo, aux côtés du Toulousain Philippe Léogé, mais aussi de l’Arménienne Macha Gharibian.

Elrik Fabre-Maigné, Culture 31, janvier 2017.