13.01 > 24.01

Nunzio

L'Emetteur Compagnie

Genre : Théâtre

Salle : Foyer

Durée : 75mn

Tarifs : 8€ | 12 € | Pleins Feux

Nunzio, premier texte de Spiro Scimone, est écrit en dialecte de Messine.

 

Deux compagnons, au passé commun incertain, se partagent un petit appartement. Nunzio travaille dans une usine, où l’inhalation de substance chimique a fortement altéré sa santé. On ne sait pas bien ce que fabrique Pino. Il reçoit de mystérieuses enveloppes glissées sous la porte, fait des voyages tout aussi mystérieux, il prétend avoir une maison à la mer et essaie par là de rassurer Nunzio qui ne veut pas aller à l’hopital pour se faire soigner. Bref, une situation digne de Pinter, sauf qu’il s’agit ici de Siciliens, perdu dans le No man’s land industriel de l’Italie d’aujourd’hui…

 

Une scénographie originale

Encadré par un gradin bi-frontal de proximité, la scénographie imaginée est épurée. Elle comporte les quelques éléments nécessaires à l’action : un point d’eau rudimentaire, un réchaud, une table, deux chaises, une lampe. Rappelant certains studios de cinéma, les espaces sont suggérés.

 

Un mot sur Spiro Scimone

Spiro Scimone est né en 1964, à Messine, ville portuaire et industrielle du Nord-Ouest de la Sicile. Après des études d’art dramatique à Milan, il rencontre le metteur en scène Carlo Cecchi qui travaille dans les ruines du Théâtre Garibaldi à Palerme. En 1990, Spiro Scimone et Francesco Sframeli, son compagnon de route, créent ensemble une troupe et Scimone se met à écrire « pour imaginer une partition à jouer, un matériau dont se saisissent le corps, l’âme et la voix afin de la transformer en langue de théâtre. » L’auteur est d’abord un acteur. Le théâtre italien a vu naître dans sa longue et prestigieuse histoire beaucoup d’autres auteurs qui entraient en scène par les coulisses (Goldoni, Gozzi, De Filippo ou encore Dario Fo…). Leur écriture théâtrale, procédant d’une pensée avant tout scénique, était et est d’abord au service des acteurs. En prise avec une réalité économique et sociale souvent hostile, son théâtre met le projecteur sur des êtres aux marges du monde. De ceux dont le combat quotidien pour la survie est un leitmotiv. Des sans grades que personne ne voit se débattre dans la jungle des villes, et dont la disparition n’émeut personne. Loin d’en faire un reportage sociologique misérabiliste, il pétrit avec beaucoup d’humanité pour eux, une langue unique et poétique qui les élèvent au rang de figures théâtrales majeures. Cette friction entre la trivialité des situations et la qualité de l’écriture en fait à nos yeux un auteur majeur.

 

Visionner l’émission l’Agenda Culturel de TLT ici

la presse en parle...

« Cette création, à la fois rugueuse, pleine de tendresse, de poésie, de complicité entre deux personnages en marge du monde, est un bijou de théâtre, une perle. Le jeu d’Olivier Jeannelle et Denis Rey est d’une parfaite justesse. (…) Les deux comédiens sont touchants, justes, émouvants… Formidables en un mot ! »

Annie Hennequin, La Dépêche du midi

 

pour aller plus loin...

emetteurcompagnie.blogspot.fr

Distribution

Mise en scène : Olivier Jeannelle

Avec : Denis Rey et Olivier Jeannelle

Assistanat à la mise en scène : Audrey Gary

Lumières : Clélia Tournay

Scénographie et décor : François Sikic

Musique et son : Mathieu Hornain

Complicité artistique : Laurent PEREZ

 

Réservation